Je vais vous raconter une histoire.
Cela fait maintenant plus de 4 ans que j’habite dans un appartement avec @fluocrazykenny, sans aucun problème notoire.
Depuis septembre, on subi des nuisances sonores de notre voisin du dessus.
Au tout début, c’étaient juste des éclats de voix, des bruits de déplacement de meubles, une fois de temps en temps. Rien de très gênant.
Puis il y a eu des soirées où il y a eu des bruits de baston dans leur appartement, quand ce n’était pas directement dans la partie commune qu’est la cage d’escalier. Parfois des cris, des rires aux éclats, des raclements de meubles au sol en plein milieu de la nuit.
Cela a vraiment commencé à poser problème lorsque ça a duré pratiquement une semaine entière, et la pire nuit, cela a duré jusqu’à 5h du matin. Par intermitences. Nous réveillant dans notre sommeil.
On a bien pu constater l’insonorisation très faible du parquet du voisin.
Ou de l’insonorisation de son appartement, tout court.
Ce n’est jamais agréable de devoir frapper chez son voisin pour lui demander de faire moins de bruit.
On l’a fait, à plusieurs reprises, sans amélioration de la situation.
Le bruit reprennait plusieurs dizaines de minutes après, sans se calmer.
On a alors entamé les démarches à l’amiable : le courrier recommandé au propriétaire, le courrier au voisin…
On s’est alors rendu compte que ce n’était que la partie visible de l’iceberg…
On a appris que la propriétaire de l’appartement au dessus du notre, était normalement censée l’occuper, alors qu’on ne l’a jamais croisée.
Elle nous a répondu par courrier quelque chose d’incompréhensible à base de « je fais moi aussi du bruit lorsque je fais du ménage » alors qu’on décrivait des nuisances sonores à des heures nocturnes. Et termine sa lettre par « vous pouvez porter plainte ».
On contacte notre conseil syndical ainsi que le syndic de notre immeuble.
La propriétaire est en fait la mère du voisin du dessus, et qu’elle est internée dans un hopital… psychiatrique.
Cela nous éclaire sur le contenu sans queue ni tête de sa lettre.
Il semblerait que ce ne soit pas la première fois que les occupants de cet appartement posent problème.
Cette mère à 3 fils : l’ainé était l’ancien habitant mais a déménagé depuis qu’il est poursuivi par un ou deux procès concernant du traffic de drogue.
Le second fils, l’actuel occupant, doit avoir 15 ans et y vit avec le cadet qui a 13 ans.
Lorsque la mère est absente, l’appartement devient un squat.
On continue de creuser…
@fluocrazykenny a tenté de recueillir des témoignages des autres voisins dérangés par le bruit.
Une voisine qui habite en dessous de notre appartement, est venue frapper à notre porte en pensant que le bruit venait de chez nous.
Lorsqu’elle a appris que c’était un étage au dessus de nous, elle en est tombée des nues.
En discutant avec un autre voisin, il nous a raconté qu’il avait vu une fois, quelqu’un qui essayait d’écouter à la porte du voisin bruyant.
En l’interpellant, il s’est avéré que c’était quelqu’un de la brigade des stupéfiants. Qu’ils étaient au courant, mais qu’ils cherchaient une bonne occasion pour les coincer.
Ou attendre les 16 ans du gamin.
Une voisine habitant au rez-de-chaussée s’est également plaint de nuisances sonores, vu que des jeunes dealaient clairement juste devant sa fenêtre.
Elle n’était pas allée plus loin, pensant qu’elle était la seule qui était dérangée.
Voyant qu’on était en train de monter un dossier, elle a bien voulu déposer une plainte au commisariat.
On a pu témoigner de plusieurs faits.
• Des jets de sacs louches par la fenêtre du logement du voisin (qui habite au 12ème étage), récupérés par des gens en bas de l’immeuble.
• Le voisin n’a pas d’interphone. Ce qui expliquerait pourquoi des personnes en bas de l’immeuble gueulent pour l’appeler et lui dire de descendre, que ce soit en plein milieu de la journée ou de la nuit.
• L’ascenseur a empesté l’essence une fois, parce que le voisin, ou un de ses amis, avait fait monter une mini-moto non homologuée, dans son appartement. Un voisin de palier aurait aperçu le résident en train de faire rentrer des scooter dans son appartement, et pense a un traffic de scooters volés.
• Les nombreuses fois où on a pu monter pour frapper à la porte du voisin et lui dire de se calmer avec ses potes : ils étaient soit trop défoncés pour répondre de leurs actes, vu la forte odeur d’herbe qui se dégageait de l’appartement.
Soit juste dénués de la moindre once d’intelligence, vu qu’ils osaient affirmer que le bruit ne venait pas d’eux.
Nous avons appelé plusieurs fois le 17 durant ces derniers mois.
Aucune intervention de la police.
C’est déjà pas évident d’appeler la police, c’est d’autant plus pénible lorsqu’on ne sait pas s’ils vont passer, et si on doit les attendre ou aller nous coucher.
La police nous suggère de passer par le syndic, que ce genre de nuisances sonores n’est pas de leur ressort.
Le syndic nous renvoi vers la police.
Nous avons actuellement presque toutes les pièces pour porter plainte devant la justice.
Il nous manque juste un constat de la police.
Ou alors, faire appel à un huissier, sachant que c’est payant et qu’il faut qu’au moment où il passe, il y ait du bruit pour qu’il puisse constater de la nuisance.
Bref…
Il y a quelques semaines, alors que le calme était revenu parce que la mère était chez elle durant plusieurs jours, les nuisances sonores ont repris.
Le vendredi 21 décembre au soir.
Le bruit avait déjà commencé depuis le début de la soirée, mais compréhensifs, @fluocrazykenny décide de monter qu’à partir de 23h pour leur demander de se calmer.
Il est cordial, et leur explique qu’il a besoin de dormir.
Les jeunes semblent prendre ça à la légère, mais assure qu’ils vont faire moins de bruit.
A peine 20 minutes après, les rires aux éclats et les bruits reprennent.
Lorsque @fluocrazykenny remonte pour frapper.
Les jeunes ne veulent pas ouvrir la porte.
Cela fait plusieurs mois que ça dure, qu’on ne dort plus, que cela affecte notre santé mentale, et que physiquement nous sommes épuisés.
Personnellement, je finis par me dire qu’ils ont juste aucune notion de savoir vivre, et que le seul moyen de leur faire comprendre, c’est d’agir.
Excédés, on décide de péter un scandale.
@fluocrazykenny commence par bourriner la porte à coups de poings, puis crier aux jeunes d’ouvrir leur porte pour discuter et qu’ils arrêtent leurs conneries.
Moi aussi, énervé au plus haut point par cette situation, et je décide de participer en frappant à la porte comme un fou et en criant que je n’en peux plus du bruit.
Le but étant d’alerter l’immeuble.
Si la police ne veut rien faire, si le syndic ne veut rien faire. On n’a plus grand chose en recours. Autant faire chier une bonne partie de l’immeuble pour qu’il y ait un semblant de réaction.
Je me sens un peu soulagé après m’être défoulé sur leur porte, à coups de points et de pieds.
Au moment où on décide de rentrer chez nous, le fils de la propriétaire de 15 ans sort de l’ascenseur avec des amis à lui.
Un voisin qui habite au 6ème monte voir ce qu’il se passe.
@fluocrazykenny en profite pour interpeller le fils.
La porte de l’appartement s’ouvre enfin, sauf qu’une dizaine de jeunes sort de l’appartement.
Je pète littéralement un câble. Totalement à bout de nerfs par l’incompréhension totale de ce voisin. Je décide de frapper un garçon beaucoup trop grand et barraqué que moi.
Il se défend en me repoussant, au vu ma non-carrure, je perds l’équilibre et je finis les fesses au sol.
Pendant ce temps, un jeune qui s’est senti visé par les attaques verbales de @fluocrazykenny qu’a faites pendant que la porte ne voulait pas s’ouvrir, cherche la baston et veut descendre avec lui pour régler ça.
Je me relève, un peu sonné.
Un autre jeune homme, de couleur de peau noire, a l’air d’avoir la tête plus sur les épaules que les autres, et essaye de calmer le jeu.
Je vois un sachet louche circuler.
Le voisin de 15 ans, ne comprend absolument pas la situation et nous demande ce que l’on veut, si on veut de l’argent, et combien.
@fluocrazykenny le voit sortir une énorme liasse de billets.
On leur dit qu’on veut juste qu’ils arrêtent de faire du bruit, ce à quoi ils répondent qu’ils sont jeunes, et qu’ils jouent au jeux vidéo, qu’ils ne se controllent pas lorsqu’ils rient.
Un des jeunes suggère de faire faire des travaux de plafond pour améliorer l’isolation sonore, alors que le problème vient de leur parquet.
Le gosse de 15 ans menace alors @fluocrazykenny de sortir « son calibre » et de le « fumer ».
À ce moment là, j’ai vraiment flippé et j’ai également essayé de calmer le jeu, parce que @fluocrazykenny voulait descendre régler ça avec l’autre jeune qui voulait se battre.
Je remercie la présence du voisin du 6ème étage, qui a peut-être dissuadé les jeunes de faire autre chose.
Finalement, le jeune homme noir, qui semble être à la tête de ce qu’ils font, a aussi calmé les autres jeunes. Ils ont tous quitté l’appartement quelques minutes après.
Peut-être de peur que quelqu’un appelle la police et que cela s’ébruite.
Peut-être parce qu’il y avait trop de témoins.
On est rentré chez nous, encore sous le choc de l’intercation avec ces jeunes.
Ce soir là, j’ai vraiment eu peur pour ma vie, et même si cela était un mal nécessaire pour faire avancer les choses, je m’en veux encore d’avoir agi sur le coup de l’émotion et avoir potentiellement mis nos vies en danger.
J’ai totalement sous-estimé le risque, en pensant que c’étaient juste des gamins qui se ne rendaient pas compte des conséquences.
Maintenant, je me rends compte qu’ils sont dangereux parce que ce sont des gamins qui vont réagir à chaud, et s’en fichent des conséquences parce qu’ils seront avec leurs potes et que le principal, c’est d’avoir une image de mec fort.
Ce qui est clair c’est que les prochaines fois, je ne monterai plus frapper chez ce voisin.
Mon seul recours actuellement, c’est d’appeler la police dans l’espoir qu’ils se déplacent.
Le lendemain, nous nous sommes rendus au commisariat de police pour porter plainte, si jamais il nous arrive quelque chose.
J’étais avec @fluocrazykenny et l’agent de police nous a dit qu’il était possible de prendre le dépôt que d’une seule personne.
Il a pu porter plainte pour « menaces de crime ».
Malgré les détails comme le sachet contenant probablement de la drogue, ou bien la liasse de billets beaucoup trop conséquente pour que ce soit net. On lui a dit que ce n’étaient pas des preuves, mais juste son interprétation de ce qu’il avait vu.
Que cela pouvait être de la consommation personnelle, son argent personnel, etc.
Voilà, c’était mon histoire.
Si jamais vous avez des conseils, des recours, ou autres démarches que je n’ai peut-être pas encore faites. N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires.
Voici le thread que j’avais rédigé le soir de l’incident :
Bonsoir, vous vous souvenez de mon voisin du dessus qui enfumait de beuh une partie de l'immeuble ?
J'ai une tweet story à vous faire.— Lau (@AliceSutaren) December 21, 2018
Mise à jour de la situation (février 2019) :
- Le frère ainé du voisin bruyant est venu frapper à notre porte le 31 décembre au soir.
Il est venu nous dire qu’il avait eu vent de l’intercation et nous a donné son numéro de portable pour qu’on puisse le contacter si jamais on était de nouveau dérangé par le bruit.
Lorsque je l’ai recroisé plus tard, il m’a dit que sa mère habitait dans la banlieue nord parisienne, avait un nouveau conjoint et qu’elle était sous médicaments lourds. Qu’elle n’était pas en mesure de jouer son rôle de parent et n’avait, vraisemblablement, aucune autorité sur son jeune fils.
Lui, habitant à quelques minutes de notre immeuble, essaye de passer le plus souvent possible pour lui dire de se calmer.
Nous l’avons contacté à quelques reprises en soirée lorsqu’il y a vraiment eu beaucoup de bruits au dessus de chez nous, ça a pas vraiment changé les choses, mais globalement c’était un peu plus calme.
- Mi-janvier, on a eu deux jeunes filles qui campaient dans les escaliers au dessus de notre étage. Elles discutaient à voix haute et riaient, en pleine soirée pendant plusieurs heures.
@FluoCrazyKenny est sorti pour leur signifier que cela résonnait dans la cage d’escalier et que ça nous dérangait. Elles en avaient rien à faire.
Ces filles ont dit qu’elles attendaient quelqu’un : notre voisin du dessus.
Lorsqu’elles sont rentrés dans l’appartement, ça a été le bordel : des bruits de bagarre, des hurlements, des bruits de meubles déplacés.
On a clairement entendu une voix féminine crier « non, arrêtez » avec des hurlements pendant 10 bonnes minutes.
Dans le doute, @FluoCrazyKenny a préféré contacter la police en précisant qu’elles n’avaient pas l’air majeures.
Un quart d’heure plus tard, deux personnes de la police avec un tazer arrivent et nous leur expliquons la situation. Ils frappent et entrent chez le voisin.
Ils restent un bon quart d’heure avant de repartir avec la fille.
On suppose que l’autre fille était sortie acheter à manger avec un des potes. Ils sont rentrés une demi-heure après le passage de la police.
- @FluoCrazyKenny a rédigé une lettre au procureur et au maire pour leur expliquer notre situation.
Il a également contacté notre assistance juridique de la banque dans le cadre de l’assurance habitation. On leur a envoyé notre témoignage avec tous les détails accompagnés des dates et horaires exactes de chaque faits.
Un avocat a repris notre dossier et nous a appelé pour nous prévenir qu’ils étaient dessus. Que les démarches qu’on avait déjà faites : dépôt de main courante, plainte de nuisances sonores, et lettres en recommandé, ne servaient à rien. Que cela avait quasiment aucune chance d’aboutir.
De leur côté, ils ont envoyé un courrier de mise en demeure au voisin de faire cesser les nuisances sonores, sous peine de poursuite judiciaire.
Si après 15 jours, la situation n’évolue pas, ils enverront un huissier pour constater et aller plus loin dans l’affaire.
- Début février, @FluoCrazyKenny a reçu un appel de la police pour lui dire qu’ils sont passés frapper chez notre voisin du dessus, et sont repartis avec lui au commisariat suite à notre dépôt de menace de crime.
Bien entendu, il a nié les faits et contesté la version.
On les a dirigé vers un voisin témoin présent lors des faits. Ce dernier n’était pas en mesure d’identifier la personne qui a proféré les menaces.
Depuis ces évènements, les nuisances ont été un peu réduites.
Tous les soirs vers 22-23h, les amis du voisin du dessus quittent l’appartement.
Je subis la meme chose en ce moment. J’habite une maison avec plusieurs locataires. Au début, c’était pas pire. Je travaillais, donc j’étais pas vraiment chez moi. Maintenant cette maison devient un vrai chantier. J’ai parlé avec le proprio qui d’une facon prenait partie des locatires au dessus de moi. Je ne sais plus quoi faire, c’est un enfer que je vis. Je cherche un autre appartement à présent et j’espère sortir de ce calvaire bientot, avoir ma paix . Ces gens ce sont des vrais evils.
Je te souhaite de pouvoir trouver un autre appartement, c’est le côté positif d’être locataire.
Dans notre situation, vu qu’on est propriétaire c’est vraiment pas évident de se dire de vendre alors qu’on adore notre appartement et là où on vit…
Bon courage en tout cas, j’espère que tu pourras sortir de ton calvaire bientôt !
J’espère que ça va se tasser.