J’ai appris l’existence du festival et du marché international du film d’animation d’Annecy assez tardivement, et depuis, je rêvais de pouvoir y aller.
Cette année, j’ai pu me joindre à un groupe d’amis qui a l’habitude du festival.
Je vous partage mon retour d’expérience sur cette semaine de folie, mais également tous les bons conseils qu’on m’a donné.
Un coup d’oeil sur l’organisation, les préparatifs, et une petite liste de ce que j’ai pu y voir.
J’habite en île-de-France et Annecy, c’est pas la porte à côté.
Je pensais pouvoir me débrouiller pour y aller tout seul, mais mes amis m’avaient prévenu : les hôtels sont pris d’assaut par les organisateurs sans parler de tous les habitués du festival. Ensuite, j’ai vu les prix exhorbitants des chambres qui restaient.
J’allais tirer un trait sur ce voyage quand on m’a demandé si ça m’intéresserait de partager une location AirBNB avec d’autres personnes.
Une amie avait trouvé un appartement à un prix raisonnable pour 7/8 personnes à 15 minutes à pieds du centre-ville d’Annecy.
J’ai accepté et c’est là que l’aventure commence.
Le trajet Paris-Annecy.
Après avoir vu les prix des billets de train et on a finalement opté pour l’option covoiturage. On était 4/5 à habiter la banlieue sud de Paris, le prix de l’essence et le prix du péage nous revenaient moins cher que de prendre individuellement le train, même si le temps de trajet était plus long.
Le programme.
Même s’il y a certaines séances et évènements indiqués bien à l’avance, le programme complet est annoncé qu’un mois, voire quelques semaines avant le début du festival.
Certaines programmations sont ajoutées quelques jours avant, et même pendant le festival. Cette année, il y a eu 3 séances supplémentaires le dernier jour du festival.
Les lieux.
Les projections se font à différents endroits dans la ville :
Au Pathé (7 avenue de Brogny, Annecy) qui a 6 salles. Les salles 1 et 2 sont les plus grandes.
À Bonlieu (1 rue Jean Jaurès, Annecy) qui a 2 salles. Une immense appelée « grande » et une petite.
La salle Pierre Lamy (12 rue de la République, Annecy).
La Turbine (Place Chorus, Cran-Gevrier) et le Cinéma Mikado (2 place de l’Annapurna, Annecy) fonctionnent avec une billeterie ce qui signifie qu’il faut payer sa place même si on a déjà l’accréditation du festival. Ces deux salles se trouvent loin du centre-ville et on m’a dit qu’elles n’étaient pas très confortables.
Au Pâquier et au Musée-Château d’Annecy pour les séances en plein air qui sont ouvertes à tous. J’ai testé pour vous : les moustiques la nuit, s’asseoir par terre ou dans l’herbe pendant plus d’une heure, les températures plus fraîches qu’en journée.
Accréditations et réservations.
Il y a plusieurs accréditations différentes et elles donnent accès à certaines options plus ou moins aventageuses. Personnellement, j’ai choisi la Festival qui me permettait de réserver 2 séances par jour. Un ami avait une accréditation Grand Public qui donne accès qu’à une seule réservation.
On m’a vivement conseillé de préparer et garder ouvert les pages des séances qui m’intéressaient. Le nombre de places disponibles partent très vite et c’est parfois l’histoire de quelques secondes et du bouton F5 pour actualiser frénétiquement à l’heure exacte d’ouverture des réservations.
Comment se déroule le festival ?
Il faut arriver au moins 15 minutes à l’avance avant le début de la séance réservée.
À partir de 10 minutes avant la projection, notre réservation n’est plus prioritaire.
Lorsqu’on n’a pas de réservation, il est tout de même possible d’accéder à une séance, il suffit simplement de faire la queue et prier qu’il reste des places restantes disponibles. J’ai cru comprendre qu’il y avait un pourcentage de places destinées aux « sans réservation ».
Il est difficile de savoir si la file d’attente sera énorme ou pas, et j’ai appris à mes dépends qu’il était parfois nécessaire d’être plus d’une heure en avance pour espérer avoir une chance de voir un film. Je pense notamment aux séances très attendues qui ont lieu dans des petites salles (Pathé 3, 4, 5, 6. Bonlieu Petite Salle).
Je suis arrivé plus d’une heure et demi avant le début de la séance pour le Work in Progress d’Ernest et Célestine en Charabie, et j’ai fait partie des 4 derniers à pouvoir accéder à la salle. J’ai eu une petite pensée pour toutes les personnes derrière moi qui ont été refoulées…
Attendre 1h30 et parfois pour rien, ça peut vite devenir désagréable.
Parmi les films que j’avais ajouté dans mon planning et que je n’ai pas pu voir, il n’y en a que 2 : Summer Ghost et INU-OH.
J’ai fait le choix d’aller voir d’autres films que de passer des heures dans une file d’attente, dans l’incertitude d’entrer ou pas. Je crois que le pire c’est d’espérer sans savoir si on a attendu pour quelque chose.
On a tous nos priorités concernant les réservations, je sais que certains de mes amis ont privilégié les films qui auront une moins bonne future distribution en salles.
De mon côté, je vais rarement voire jamais au cinéma parce que ça coûte trop cher (14€20 la place au Pathé de ma ville) et que j’ai rarement le temps ou l’envie de voir des films au cinéma de manière générale.
Globalement, je n’ai pas à me plaindre. J’ai passé un agréable séjour avec les copains avec qui j’étais mais également le plaisir de retrouver d’autres potes sur place, échanger sur ce qu’on a vu, se faire conseiller d’aller voir ou pas un film.
Goûter à la nourriture locale, surtout les boules de glace du Glacier des Alpes pour moi. Se balader dans les ruelles, s’endormir durant une projection, admirer les compétences de pliage d’avions en papier et les observer voler ou s’écraser sur quelqu’un, les bruits de bulles avec la bouche, entendre crier « lapin ».
J’en ai profité pour promener les Pikmin sur Pikmin Bloom.
Bref, c’était une semaine assez folle et remplie.
Ma liste des films vus durant le festival :
– Misaki no Mayoiga
– Le petit Nicolas
– Aurora’s Sunrise
– Ikuta no Kita
– Le Sommet des Dieux
– Goodbye, DonGlees
– Nayola
– Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse
– Chun Tae-il : A Flame that lives on
– Interdit aux chiens et aux Italiens
– Les secrets de mon père
– WTF 2022
– Khamsa : The Well of Oblivion
– Ernest et Célestine en Charabie (WIP)
– My Grandfather’s Demon
– The Girl from the Other Side
– Charlotte
– No.7 Cherry Lane
– Sing a bit of Harmony
– Lastman Heroes (1er épisode)
Mes coups de coeur :
– Interdit aux chiens et aux Italiens
– Le petit Nicolas
– Khamsa : The Well of Oblivion
– Sing a bit of Harmony
J’adore le travail de Michel Ocelot mais Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse n’est pas dans la liste ci-dessus. Le film raconte trois histoires distinctes : j’ai adoré les décors du Beau Sauvage, particulièrement la lumière avec les vitraux, mais mon préféré est celle du Prince des beignets et la Princesse des roses que j’ai trouvé très drôle dans ses dialogues, mais également par le message laissé aux spectateurs.
J’ai assisté à ma première séance WTF.
Les courts métrages qui m’ont le plus marqué durant la projection :
– Ding de Malte Stein
– The Sunset Special de Nicolas Gebbe
– Godzalina de Lucile Paras
J’ignore encore si j’aurais l’occasion de pouvoir retourner à Annecy pour les prochaines éditions du festival… quoi qu’il en soit, j’en ai profité au maximum !
Si vous avez des conseils à me donner pour l’hébergement, ou partager vos films préférés du festival, n’hésitez pas à m’écrire tout ça dans les commentaires !
C’était une expérience incroyable et je suis super content de l’avoir fait et de l’avoir fait avec toi !
Il y a plein de tips à savoir pour bien s’organiser et bien se préparer et tu en donnes des bons. Il faut également rappeler qu’il est nécessaire d’avoir de l’eau (fraiche) avec soit et (facultatif) aussi à manger car tenir 1h30 à attendre sous une tente en plein 40°C c’est chaud !
J’en garderai un excellent souvenir en tout cas.